Exemple de références
Exemple
1. Analyse des comportements, processus mentaux et émotions de Sébastien selon l’approche psychodynamique[1]
1.1 Analyse selon Adler avec la méthode de référence de l’APA
Selon Adler, la position occupée dans la fratrie a un impact sur la façon dont une personne se perçoit et perçoit ses relations avec son entourage (Morin et Bouchard, 1997). Pour lui, les benjamins sont souvent gâtés par les plus vieux. C’est effectivement la situation de Sébastien, étant le plus jeune de sa famille, ses frères et sœurs tendent à le protéger et à aller au-devant de ses besoins, même s’il est maintenant adulte. Selon Adler, cette situation amène la personne à s’attendre à ce que tout s’obtienne facilement et à être mal préparée aux situations nécessitant de fournir des efforts (Morin et Bouchard, 1997). Ces conséquences sont observables chez Sébastien puisqu’il ne travaille pas, n’a pas terminé ses études et a de la difficulté à accepter les refus. Toujours selon Adler, tout humain ressent un sentiment d’infériorité et le but du comportement est de le surpasser dans une quête de perfection de soi, certains facteurs contribuant à ce sentiment (Morin et Bouchard, 1997). Or, il semble que cette situation ait contribué au sentiment d’infériorité de Sébastien, celui-ci étant le seul de sa famille à ne pas exceller dans un emploi. D’ailleurs, lorsque sa copine ne veut pas passer de temps avec lui, son comportement laisse supposer une estime de soi faible, croyant qu’il ne vaut pas grand-chose. Il s’agit là d’une des conséquences identifiées par Adler d’un tel sentiment (Moreau, 2007). Par contre, le sentiment d’infériorité de Sébastien ne le paralyse pas et le pousse plutôt vers une quête de supériorité puisqu’il cherche à s’approcher de son idéal en voulant s’améliorer dans son art. Cette quête semble se faire sainement puisqu’il a le courage nécessaire pour s’améliorer de manière socialement acceptable. En effet, il accepte de se faire former par un autre artiste, et fait ses graffitis dans des endroits prévus à cet effet.
1.2 Analyse selon Freud avec méthode traditionnelle de référence
Freud expliquerait le fait que Sébastien frappe dans les murs comme une manifestation de son ça. Le ça étant une instance de la personnalité cherchant à « éviter les déplaisirs et responsable des pulsions[2] », les refus de sa copine mobilisent sa pulsion agressive. Le fait que sa copine n’accepte pas ce comportement et lui ait clairement dit semble agir comme un surmoi externe. Le surmoi est le représentant de la moralité et des interdits, il est responsable du sentiment de culpabilité et agit comme une instance punitive lorsqu’un impératif moral est transgressé. Sébastien craint d’ailleurs les représailles de son comportement puisqu’il a peur que sa copine la laisse. Quant à la honte ressentie par Sébastien, elle est l’indication qu’il y a présence d’une conscience de soi. Cette dernière relève d’une autre instance de la personnalité, le Moi. Le Moi est l’instance des compromis entre les désirs du ça (avoir tout ce qu’il veut et demande) et la réalité ou le surmoi (ici, sa copine)[3]. C’est cette instance qui fait en sorte que Sébastien sort prendre une marche lorsqu’il sent la colère montée plutôt que de frapper. Le Moi est aussi l’instance qui régit les mécanismes de défense. Ces derniers surviennent lorsqu’une angoisse importante se manifeste[4]. Dans le cas de Sébastien, l’angoisse semble reliée à la crainte de perdre sa copine s’il frappe dans les murs. Le fait qu’il se sente mieux après avoir fait des graffitis pourrait être la manifestation du mécanisme du déplacement qui consiste à projeter sa colère sur un panneau plutôt que sur sa blonde ou le mur de l’appartement. Aussi, le fait que cette colère l’amène à créer des graffitis à un endroit adéquat en plus d’être une production artistique est une manifestation du mécanisme de la sublimation puisque la pulsion est dirigée de manière socialement acceptable[5].
[1] Dans un travail, une seule méthode de référence aux sources doit être utilisée tout au long du travail. Dans cet exemple, les deux méthodes sont présentées pour des visées pédagogiques.
[2]Carol TRAVIS et al., Introduction à la psychologie : les grandes perspectives, 2e édition, Saint-Laurent, ERPI, 2007, p. 42.
[4] Karen HUFFMAN, Psychologie en direct, 4e édition, Montréal, Chenelière, 2014, p. 274.